💊 Qu'est-ce qu'Nortriptyline ?

• Épisode dépressif majeur
• Douleurs neuropathiques chroniques
• Prévention des migraines
• Fibromyalgie (hors AMM)
• Troubles anxieux résistants
• Troubles du sommeil associés à la douleur chronique

La nortriptyline est souvent utilisée hors AMM dans plusieurs contextes cliniques, notamment pour la cystite interstitielle, l’énurésie nocturne chez l’enfant ou encore le syndrome de l’intestin irritable avec hypersensibilité viscérale. Ces usages doivent être strictement encadrés par un professionnel de santé spécialisé.

La dose initiale pour le traitement de la dépression chez l’adulte est généralement de 25 mg une à trois fois par jour, avec une augmentation progressive jusqu’à une dose d’entretien située entre 75 et 100 mg par jour, selon la réponse clinique et la tolérance. La dose maximale ne doit pas dépasser 150 mg/jour. Pour les douleurs neuropathiques, des doses plus faibles suffisent souvent, à partir de 10 à 25 mg par jour, généralement le soir, afin de limiter la somnolence diurne. La posologie doit être adaptée individuellement, et les effets thérapeutiques apparaissent souvent après 2 à 4 semaines de traitement. Un électrocardiogramme (ECG) est recommandé avant de commencer chez les personnes âgées ou celles présentant des facteurs de risque cardiovasculaire. L’arrêt du traitement doit toujours être progressif pour éviter un syndrome de sevrage (irritabilité, troubles du sommeil, nausées).

• Bouche sèche
• Constipation
• Prise de poids
• Troubles de la vision (accommodation)
• Tachycardie, palpitations
• Somnolence, vertiges
• Sécheresse des muqueuses
• Effets anticholinergiques (confusion, rétention urinaire)

Chez certaines personnes, en particulier les personnes âgées ou polymédiquées, la nortriptyline peut entraîner une confusion, un délire ou des troubles cognitifs. Une attention particulière doit être portée à l’apparition de tout symptôme inhabituel, surtout lors de l’initiation du traitement ou lors d’une augmentation de dose.

• Hypersensibilité à la nortriptyline ou aux antidépresseurs tricycliques
• Infarctus du myocarde récent
• Bloc cardiaque ou troubles graves du rythme
• Association avec les IMAO (risque de syndrome sérotoninergique sévère)
• Glaucome à angle fermé non traité
• Rétention urinaire

• IMAO (contre-indication absolue)
• ISRS (risque de syndrome sérotoninergique)
• Neuroleptiques (risque de troubles du rythme)
• Médicaments anticholinergiques (effets additifs)
• Alcool (majoration de la sédation et du risque de dépression respiratoire)
• Médicaments prolongeant l’intervalle QT

La nortriptyline ne doit être utilisée pendant la grossesse que si le bénéfice attendu l’emporte sur les risques potentiels pour le fœtus. Des effets néonataux (irritabilité, troubles de l’alimentation, hypotonie) ont été rapportés lors d’une exposition en fin de grossesse. Elle passe dans le lait maternel en faibles quantités, mais l’allaitement reste déconseillé, sauf avis médical favorable et surveillance rapprochée du nourrisson.